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Jean-Luc Faye (BEM Bordeaux) : « Lors d’un entretien, il faut savoir communiquer son histoire personnelle »

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Chaque mois, le blog "Emploi et Entreprise" rencontre un responsable de service emploi-carrière d'une école ou d'une université.

Ce mois-ci, c'est au tour de Jean-Luc Faye, responsable du Service Développement Personnel et Professionnel de BEM, l'école de management de Bordeaux.

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Quelle est la situation des diplômés 2010 de BEM sur le marché du travail ?

Jean-Luc Faye : Nous avons été alertés au moment de la sortie d'école des diplômés de 2010, puisque 51% d'entre eux seulement avaient trouvé un emploi avant leur sortie, contre 57% en 2009.

Mais aujourd'hui la situation s'est à peu près rétablie : quelques mois après la sortie, 76% de la promotion 2010 a trouvé un emploi, contre 78% en 2009. Le niveau de rémunération n'a pas beaucoup évolué non plus, les diplômés 2010 gagnent en moyenne 32 200 euros par an, contre 32 500 euros en 2009. C'est une baisse peu sensible par rapport à l'ampleur de la crise.

Le marché du travail reste tendu et difficile, mais je constate un certain redémarrage. Responsable du service développement personnel et professionnel à la BEM, je suis aussi responsable de la formation continue, et la demande des entreprises est en train de repartir. C'est aussi un indicateur de la reprise.

60% A L'INTERNATIONAL

En revanche, et c'est peut-être là qu'est l'effet de la crise, les diplômés se sont plutôt dirigés vers des carrières internationales : 60% de ceux qui ont trouvé un travail occupent aujourd'hui des fonctions liées à l'international, contre 40% en 2009. L'écart est flagrant !

Nos étudiants sont plus flexibles et adaptables : s'ils constatent des difficultés d'insertion dans notre environnement français ou européen, ils sont capables de s'orienter vers l'international.

Quelles solutions « anti-crise » avez-vous mis en place ?

Le service « Développement personnel et professionnel » a été mis en place il y a presque deux ans.

Nous avons créé des modules pendant lesquels les étudiants rencontrent des professionnels du coaching (accompagnement personnel). Ils les aident à développer une approche « narrative » pour les amener à mieux se raconter lors de leurs entretiens d'embauche.

En discutant avec les recruteurs, nous avons constaté que les étudiants se bornaient parfois à redire ce qui se trouve déjà sur le CV. Le but, c'est de les forcer à aller au-delà, à savoir communiquer leur histoire personnelle pour donner l'envie à l'employeur de travailler avec eux.

La partie comportementale est devenue essentielle dans une candidature, au même titre que la maitrise technique : les grands cabinets de recrutement, comme Michael Page, nous ont confié que plus de la moitié de leurs critères étaient basés sur le comportement des candidats.

AUDIT ET ADMINISTRATION-GESTION-FINANCE

Depuis, la mise en place de ces modules, nos recruteurs ont observé et vraiment apprécié l'évolution de nos étudiants.

Vers quels secteurs orienterez-vous les étudiants de la promotion 2011 ?

Les étudiants se tournent toujours vers des fonctions plutôt traditionnelles pour une école de commerce : l'audit et le conseil (18%) ou l'administration-gestion-finance (18%).

Mais la situation du marché nous incite à essayer de leur ouvrir l'esprit vers d'autres opportunités. Il existe de nombreuses zones de croissance dans le monde !

Autre opportunité que nous mettons en avant, les PME. C'est un gros vivier d'embauche.

Mais les PME ne viennent pas vers nous comme le font les grandes entreprises, parce qu'elles n'en ont pas la possibilité. Nous faisons donc en sorte que nos étudiants se dirigent vers elles. C'est un travail qui porte ses fruits.

Propos recueillis par Aglaé de Chalus


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